Aller au contenu Aller au menu Aller à la recherche

accès rapides, services personnalisés
Laboratoire d'Océanographie Microbienne
UMR 7621

Une réévaluation de l'importance des petites diatomées du nanoplancton à l'échelle globale entraîne une révision des flux de carbone dans les écosystèmes pélagiques

Dans le cadre du programme DeWex-MERMEX, Mireille Pujo-Pay et Pascal Conan (LOMIC) ont participé à la rédaction d'un article paru dans Nature Communications en collaboration avec des membres du MIO de Marseille, du CEFREM de Perpignan, de l'École Normale Supérieure de Paris, du Simons Centre en inde, du CEA-Genoscope d'Evry, et de la station biologique de Roscoff.

Les diatomées sont l'un des principaux producteurs primaires dans l'océan, responsables chaque année d'environ 20% du CO2 fixé par photosynthèse. Dans les modèles océaniques, elles sont généralement considérées comme appartenant au microphytoplancton  (> 20 μm). Cependant, de nombreuses diatomées appartiennent au groupe du nanophytoplancton (2-20 μm) et quelques espèces sont même de la classe de taille du picoplancton (<2 μm). En raison de leur petite taille les rendant difficiles à détecter, elles sont mal caractérisées. Nous décrivons ici une floraison printanière massive de la plus petite diatomée connue (Minidiscus) dans le nord-ouest de la Méditerranée. L'analyse des données de Tara Oceans, ainsi que la revue de la littérature, révèlent l'importance significative de ces petites diatomées à l'échelle mondiale. Nous démontrons également qu'elles peuvent être exportées rapidement vers les zones méso et bathypélagiques, ce qui implique de réviser notre vision binaire classique des cellules pico- et nanoplanctoniques alimentant la boucle microbienne, alors que seul le microphytoplancton maintiendrait les niveaux trophiques secondaires et serait impliqué dans les exports et stockage de carbone.

 


Distribution en surface des concentrations de silice biogénique (isolignes et échelle de bleu) et de l'abondance de la diatomée Minidiscus (2-5 μm) au cours des opérations DeWeX (a-Leg 1 = 03-21 février 2013 ; b-Leg 2 = 05-24 avril 2013). Cercles jaunes = 5000 à 100 000 cell. L-1, cercles rouges= 100 000 à 1 000 000 cell. L-1 et les cercles violets = 1 à 6 millions de cell. L-1.

Distribution en surface des concentrations de silice biogénique (isolignes et échelle de bleu) et de l'abondance de la diatomée Minidiscus (2-5 μm) au cours des opérations DeWeX (a-Leg 1 = 03-21 février 2013 ; b-Leg 2 = 05-24 avril 2013). Cercles jaunes = 5000 à 100 000 cell. L-1, cercles rouges= 100 000 à 1 000 000 cell. L-1 et les cercles violets = 1 à 6 millions de cell. L-1.

Leblanc, K., Quéguiner, B., Diaz, F., Cornet, V., Michel-Rodriguez, M., Durrieu de Madron, X., Bowler, C., Malviya, S., Thyssen, M., Grégori, G., Rembauville, M., Grosso, O., Poulain, J., de Vargas, C., Pujo-Pay, M., and Conan, P.: Nanoplanktonic diatoms are globally overlooked but play a role in spring blooms and carbon export, Nature Communications, 9, 953, 2018.

 

En savoir plus

Lire l'article dans Nature Communications

11/04/18

Traductions :

    Nos dernières publications

    Blanchet M., Fernandez C., Joux F. (2017) Photorecativity of riverine and phytoplanktonic dissolved organic matter and its effects on the marine bacterial growth and composition in Mediterranean Sea. Progress in Oceanography http://dx.doi.org/10.1016/j.pocean.2017.03.003
    Rembauville M., N. Briggs, M...

    » Lire la suite

    Mots-clefs

    Communautés microbienne marines, diversité microbienne, respiration microbienne, matière organique dissoute, priming effect, biodégradation, photodégradation